Hubert de Candé : « Notre mission de pilotage des opérations de cession-acquisition vise à mettre les intervenants d’accord afin de créer de la valeur ».

Consultant expert dans un cabinet de fusion acquisition depuis 1993, Hubert de Candé a été le fondateur d’Interface Entreprise en 2008, puis président de Arcéane en 2017 – poste qu’il a cédé à Stéphane Aubin en 2021.
Arcéane est la nouvelle identité de Interface Entreprise qui marque une étape importante dans son développement: un cabinet de fusion acquisition avec une approche multisectorielle, au niveau régional, national et international.
Pour autant, Hubert de Candé poursuit sa mission de conseil et d’accompagnement des projets de cessions et reprises d’entreprises avec la même passion.

Témoignage de Hubert de Candé co-fondateur du cabinet de fusion acquisition Arcéane :

Vous avez vu le secteur des fusions-acquisitions évoluer depuis presque 30 ans. Quels ont été les grands changements ?

« Les fondamentaux n’ont pas changé : l’accompagnement des dirigeants d’entreprises dans les opérations de cession ou de reprise est resté le même. L’architecture de ces missions est aussi restée la même, tout comme les typologies d’entreprises. Ce qui a changé, c’est l’importance des fonds d’investissement dans le financement des acquisitions. Les fonds d’investissement sont aujourd’hui des acteurs de premier plan. Une opération sur deux se réalise grâce à l’intervention financière d’un fonds d’investissement. Leur présence dans le capital d’une entreprise familiale est devenue banale, alors qu’auparavant cela faisait peur. Les gestionnaires de patrimoine ont eux aussi compris l’importance du private equity dans les placements de leurs clients et en particulier des family offices. Il n’y a plus seulement la bourse et l’immobilier dans lequel il est désormais possible d’investir. »

Le numérique a également changé la donne en matière de gestion de mission ?

« En effet, l’irruption de la technologie numérique a permis de gagner du temps dans les montages de dossier. Cela nous a offert davantage de réactivité, d’agilité et de mobilité. Signature de mandat, engagement de confidentialité, lettre d’intention sont aujourd’hui numérisés. Le numérique a permis d’accélérer la vitesse d’exécution de certains dossiers, et de gagner en efficacité. De manière générale, les gens sont toujours exigeants sur le temps. Une opération qui traine est une opération qui se dégrade. En revanche, le numérique ne fait pas tout. Les réunions physiques demeurent essentielles. Notre métier repose sur la confiance. Il est difficile d’entretenir une relation uniquement à travers un écran. Rien ne remplace le contact avec les gens pour élaborer des relations de confiance pérennes. Pourtant, nous avons vécu six mois en 2020 quasiment sans aucun contact. J’ai rencontré un de mes clients six mois après le démarrage de ma mission ! »

Le contact permet aussi la recommandation par les interlocuteurs partenaires et la transmission d’information en interne. Comment cela se joue-t-il à l’échelle d’Arcéane ?

« La transmission en interne est l’un de mes moteurs. Le partage d’expériences, les échanges… J’ai apporté ma méthodologie à ce cabinet dans l’approche client, la lettre de mission, le mandat. Des éléments qui s’enrichissent au fil du temps. Je n’ai jamais aimé travailler seul. Ici, la notion de collectif est importante. C’est ce qui permet d’être efficace. Les expériences passées enrichissent la maîtrise et la compréhension des situations présentes et à venir. Et permettent de rester en alerte sur des sujets qui pourraient poser problème. D’ailleurs, au sein d’Arcéane, nous partageons tous nos contacts sur un outil CRM, ce qui étoffe le maillage de notre réseau sur chacun des territoires où nous sommes présents : Lille, Paris, Lyon, Bordeaux, et Nantes. »

Quelles sont les compétences clés requises par le métier de conseil en cession-acquisition ?

« Dans notre métier, nous devons être dotés d’une grande capacité de synthèse en matière de compréhension de la stratégie d’entreprise, de l’évolution de son marché, de l’environnement concurrentiel et de l’analyse financière. Nous devons savoir allier l’ensemble des compétences nécessaires à l’opération. Notre maîtrise des aspects juridiques et comptables, ainsi que notre savoir-faire en matière de mise en relation des acquéreurs et des vendeurs est primordiale. Notre mission est de coordonner l’ensemble des intervenants d’une opération de cession ou d’acquisition, avec l’objectif de mettre les gens d’accord afin de créer de la valeur. »

Comment envisagez-vous l’avenir de votre activité de votre cabinet de fusion acquisition ?

« Nous n’avons plus d’horizon prévisible à long terme. Pour autant, le marché semble très dynamique avec une forte activité en cession, acquisition et levée de fonds en 2022 et 2023. La confiance est forte et le climat des affaires très positives Cela encourage à rester optimiste pour l’avenir ! »

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