Nicolas Deschler : « Le secteur de l’IT possède des spécificités propres qu’il est essentiel de maîtriser afin d’accompagner qualitativement les projets de reprise et de cession d’entreprise informatique ».

Consultant chez Arcéane depuis 2020 à Paris, Nicolas Deschler est spécialiste dans le domaine IT. Après une carrière dans de grands groupes d’informatiques, à la direction commerciale, grands comptes et centres de profits, il décide de reprendre un cabinet d’intégration Salesforce qu’il fait grandir durant cinq ans avant de le revendre. A la fois expert du métier, expérimenté dans la reprise, la gestion et la cession d’entreprise informatique, il devient consultant spécialisé en fusion-acquisition des entreprises de l’IT au cabinet Arcéane et livre sa vision du marché.

Témoignage de  Nicolas Deschler, spécialiste dans le domaine IT

Comment le cabinet Arcéane accompagne les projets d’acquisition et de cession d’entreprise informatique ?

Nous sommes seize consultants chez Arcéane, dont plus de six spécialisés sur le secteur IT, répartis dans toute la France dans nos agences de Paris, Lille, Lyon, Bordeaux et Nantes, avec des profils à compétences double d’entrepreneurs et de spécialistes des fusions-acquisitions. Tous nos dossiers sont traités en binôme afin d’allier présence locale et compétences sectorielles. C’est ce qui apporte toute sa crédibilité à notre accompagnement.

Les entreprises de l’IT ne répondent pas toutes au même schéma. Comment les différenciez-vous ?

En effet, ce marché nécessite une segmentation selon le type d’activité car les business models sont différents. Il existe trois types d’entreprises : les entreprises d’infrastructures (hardware), les éditeurs de logiciels (software) et les entreprises de services numériques (ESN, ex-SSII).
Les entreprises d’infrastructures, comme les opérateurs réseaux et télécom par exemple, sont très consommatrices de capitaux propres afin d’assurer l’investissement préalable dans l’achat de matériel et le raccordement des réseaux, avant même que la première data ne passe dans le tuyau. Ces sociétés fonctionnent avec des marges faibles par transaction. Leurs rentabilités dépendent de leurs capacités à faire passer le maximum de flux de data dans les infrastructures.
De leurs côtés, les éditeurs de logiciels ont un business model proche de l’industrie car ils doivent analyser leur marché, anticiper des besoins quelques années auparavant afin de concevoir des produits qui répondent à l’évolution des besoins de leurs clients. Ces entreprises font des paris sur l’avenir. L’investissement dans la recherche et le développement est important. La rentabilité dépend ensuite de la capacité et de la puissance commerciale à imposer le produit au plus grand nombre, voire à l’imposer en tant que standard du marché.

Quel est le fonctionnement des Entreprises de Services Numériques, ESN ?

Les ESN ont un business model totalement différent qui repose sur leur capacité à optimiser leur production et donc le taux d’occupation des consultants. Elles ne vendent pas de produits mais de la matière grise. Leur rentabilité repose donc sur un bon taux d’occupation des équipes, couplé à une valorisation des charges assurant une marge confortable. Au sein des ESN, on peut distinguer deux sous-segments d’activité.
D’une part, le consulting à forte valeur ajoutée : les taux d’occupation sont moins élevés (entre 70 et 80 %), en raison du temps supplémentaire alloué aux montées en compétence des consultants. Mais les tarifs de consultants sont plus élevés. D’autre part, le second modèle repose sur la réalisation de logiciels dans différents langages informatiques (Maîtrise d’œuvre). Là, le taux journalier moyen est plus bas mais le taux d’occupation plus élevé (autour de 93 %).

Quel est l’impact de cette expertise sur les projets de rapprochement, d’acquisition ou de cession d’entreprises informatiques qui vous sont confiés ?

Notre force, c’est bel et bien cette connaissance fine du marché. En fonction de la typologie des entreprises, la lecture du modèle opérationnel sera différente. Cette finesse d’analyse nous permet notamment d’identifier des contreparties de qualité. Ces dernières sont garantes d’un fort apport de valeur lors de fusion / acquisition et se mesurent notamment par la synergie entre le cédant et le repreneur : industrialisation des compétences, extension de la couverture géographique, ouverture sur de nouveaux marchés… le tout dans le respect de la culture d’entreprise et des valeurs des deux sociétés.

Comment s’est porté le marché de l’IT ces deux dernières années ?

Le secteur de l’IT s’est bien sorti de la crise Covid. Il a fait preuve de résilience et de résistance, notamment en développant dans l’urgence la digitalisation des entreprises et la distribution e-commerce afin de faire face à la situation sanitaire. En 2020, l’IT affichait une croissance stable de + 0,8 %, qui a bondi à 7 % en 2021. Les prévisions sont d’ores et déjà de + 5% pour 2022 (chiffre pré guerre en Ukraine). Dans ce contexte, Arcéane participe au développement des sociétés de l’IT, dans leurs projets de cessions, de fusions-acquisitions mais aussi de levées de fonds afin d’accompagner leurs développements et leurs croissances.

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