Après six ans d’existence, le leader national de la distribution d’imprimantes 3D HAVA 3D a été rachetée le 4 octobre 2019 par Stanislas Clicquot, Ingénieur électronique et ex-directeur commercial dans les composants électroniques. Le financement de la reprise d’entreprise a été réalisé par le repreneur accompagné d’un fonds d’investissement.

Créée en 2013 par Alexandre Héran et Vincent Albert, HAVA 3D est rapidement devenue une pépite des solutions de fabrications additive utilisant la technologie 3D. Les fondateurs restent actionnaires aux côtés de Stanislas Clicquot, qui doit apporter un nouveau souffle à l’entreprise pour la développer sur le segment des grands comptes. Arcéane, spécialiste dans la transmission et reprise d’entreprise, a accompagné Stanislas Clicquot dans son processus de reprise.

Une aventure entre copains

Alexandre Héran et Vincent Albert n’ont même pas 30 ans lorsqu’ils créent HAVA3D au Mans, en 2013. Amis depuis le lycée, ils poursuivent des études d’analyse web pour l’un et de marketing et commercial pour l’autre. Ils se retrouvent lors d’un voyage et décident alors de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. A l’époque, Vincent Albert tient le premier blog français dédié à l’impression 3D. Un blog par lequel le jeune homme devenu expert propose des publications renseignant sur les fonctionnalités et la technologie. Le marché est encore balbutiant en France. Mais les demandes de renseignements se font de plus en plus intenses. Devenu spécialiste de benchmarking dans le domaine de l’impression 3D, Vincent Albert est sollicité pour revendre les solutions. HAVA 3D naît alors avec un site e-commerce dédié à cette activité. « Les deux associés négocient des contrats avec différents fabricants internationaux et sont rapidement en position de force en matière de distribution exclusive de certaines solutions », explique Stéphane Aubin, associé Arcéane qui a mené ce projet. HAVA 3D compte aujourd’hui 20.000 clients, emploie 25 salariés et pèse 15 millions d’euros de chiffre d’affaires.«Extrêmement bien référencée sur la toile, l’entreprise bénéficie d’une croissance exceptionnelle de 20 à 25 % par an», indique Stéphane Aubin.

Trois marchés distincts

En proposant des solutions globales de fabrication additive, HAVA 3D s’adresse à trois grands secteurs. D’abord, l’entrée de marché, constituée des particuliers, des associations, des établissements publics et des petits FabLab. HAVA 3D possède également un contrat de distribution avec la FNAC et Boulanger pour des imprimantes 3D entre 200 € et 500 € permettant de fabriquer des petites pièces. Ensuite, HAVA 3D s’adresse à un marché intermédiaire nécessitant des imprimantes de plus grande taille, valant entre 5.000 et 10.000 € pour des applications dans l’outillage automobile, le médical, le prototypage, la petite série, mais également la fin de série lorsque les produits ne sont plus fabriqués et que l’on veut donner une seconde vie à des objets. Enfin, dernier marché d’HAVA 3D, c’est le secteur industriel. Ce dernier est à la recherche de solutions sur-mesure complètes, avec accompagnement et gestion de projet de A à Z : conception, installation, mise en fonctionnement, formation et maintenance. Les machines peuvent alors valoir plusieurs centaines de milliers d’euros. Ces trois marchés nécessitent chacun une approche commerciale différente. C’est là qu’intervient le repreneur, Stanislas Clicquot, mis en relation avec HAVA 3D par le biais d’Arcéane, spécialiste de la transmission et reprise d’entreprise.

Un repreneur avec une vision grands comptes

Après une première rencontre fin avril 2019 entre les cédants et le potentiel repreneur, le rachat a pu se dessiner. En effet, Stanislas Clicquot, de formation ingénieur électronique, possède un profil davantage tourné vers le commercial grand compte. Dans son métier, il a eu à vendre des composants électroniques pour des systèmes complexes à des constructeurs comme Renault par exemple. Pour lui, l’approche est désormais globale. Il peut parler de problématiques et de recherches de solutions via la technologie de l’impression 3D. Si les fondateurs d’HAVA 3D ont accepté son offre, c’est pour sa vision du développement de l’entreprise et ses capacités de financement. En effet, Stanislas Clicquot s’appuie pour le financement de la reprise d’entreprise sur un fond d’investissement, APICAP. Ensemble, ils détiennent 50 % de la holding de reprise, aux côtés des fondateurs qui ont réinjectés 10 % dans le capital. Les 50 % restants appartenant à la dette bancaire. Pour Arcéane, « le choix du fond d’investissement a été important. Il s’agit d’un fonds d’entrepreneurs et pas d’un fond institutionnel », explique Stéphane Aubin.

Un nouveau souffle à HAVA 3D

Après six ans d’activité et de croissance, Vincent Albert et Alexandre Héran souhaitaient vendre leur entreprise. A seulement 35 ans, ce qui les anime c’est de lancer des projets. « Mais les gérer au quotidien s’avère plus contraignant », constate Stéphane Aubin. Le business développement, les ressources humaines, les tableaux de bord, les nouvelles idées… ce n’est pas ce qu’ils préfèrent. Fonctionnant tous les deux en mode projet, ils ont fait le choix d’offrir un nouveau souffle à HAVA 3D grâce à son nouveau dirigeant notamment et son projet de développement. Vincent Albert reste ainsi consultant dans l’entreprise pour assurer la transmission pendant les trois premiers mois. Arcéane, spécialiste de la cession et transmission d’entreprise, a accompagné l’opération jusqu’à la signature de reprise, mettant un point d’honneur également à organiser le patrimoine du repreneur.

Communiqué de presse