Apporteur d’affaires et senior advisor chez Arcéane, Jean-Luc Guéry possède un parcours riche dans le monde industriel et notamment dans l’ameublement. Originaire de Valenciennes, ce Ch’ti vit aujourd’hui dans le Lot-et-Garonne, où il a dirigé pendant près de 20 ans un leader européen de l’ameublement. Désormais, il consacre sa nouvelle vie à ses nombreux mandats ainsi qu’à l’accompagnement d’Arcéane dans ses opérations de M&A.

Centralien formé à Lyon, Jean-Luc Guéry est l’aîné d’une fratrie de six d’un exploitant agricole dans le Nord de la France. Son destin était, semble-t-il, tout tracé : il devait reprendre la ferme familiale. Mais, poussé par ses parents à entreprendre des études, il trouve sa voie. Passionné par l’humain, il cherche rapidement des fonctions managériales. Ainsi, après un début de carrière à Grenoble et dans la Silicon Valley pour Hewlett Packard, il rejoint en 1989 une ETI leader mondial de la voile, en Vendée : Jeanneau. Directeur de production, il manage alors 900 salariés. Un vrai plaisir pour celui qui rencontre à cette époque celle qui deviendra sa femme. 

Un parcours professionnel riche

Expériences en Afrique

« Nous avions envie d’une expérience à l’étranger. J’ai saisi l’opportunité d’un emploi pour le Groupe Bolloré en Côte d’Ivoire, dans une usine de fabrication. Je me suis occupé de toute la logistique de la filiale », poursuit-il. 18 mois plus tard, il est nommé directeur d’usine d’une autre filiale au Congo, et se retrouve plongé en pleine guerre civile. « Ce furent les pires années de ma vie. J’ai vécu la réalité concrète de l’expression : le capitaine est le dernier à quitter le navire ». Éprouvé par cette expérience, Jean-Luc Guéry est alors nommé directeur d’usine au Burkina Faso. « Le pays de l’homme intègre », souligne-t-il.

Choisir le contrat le plus important de sa vie

Mais, éprouvé par ces expériences, le couple souhaite rentrer en France. Le Groupe Bolloré lui propose alors de rejoindre le siège à Paris. Il y gère la partie industrielle de la division internationale et enchaîne les voyages d’affaires en Afrique et dans l’Océan Indien. Durant trois ans, il est absent quinze jours par mois. C’est trop pour son couple :  il décide de quitter le Groupe Bolloré pour retourner en Vendée rejoindre la division française du second fabricant mondial de mobilier de bureau, Haworth, en tant que directeur industriel. Cette expérience marque son entrée dans le monde du mobilier. 

Redresser, transmettre, arbitrer : les coulisses d’un dirigeant en M&A industriel

Des canapés-lits aux portes de placards

« A notre retour d’Afrique, nous avions acheté une bergerie dans les Pyrénées. Le projet était de s’en rapprocher », explique Jean-Luc Guéry. Après deux ans et demi, il est chassé par un cabinet de recrutement qui lui propose la direction industrielle du premier fabricant de canapés et banquettes-lits situé dans la région de Pau et dans les Landes, Capdevielle. Ses filles, des jumelles, naissent en octobre 2000 et la famille déménage en décembre. Trois ans plus tard, un petit garçon rejoint le cercle. Jeune papa au sein d’une entreprise familiale qui compte 1 600 collaborateurs, il doit gérer la problématique de la transmission. Ne s’y retrouvant pas dans la stratégie du dirigeant, Jean-Luc Guéry est de nouveau chassé par un cabinet de recrutement. Il devient alors directeur général d’Optimum, spécialiste européen des portes de placards, en décembre 2006.

Redresser l’entreprise

Rachetée par un fonds de retournement, l’entreprise ne se porte pas très bien. Il n’en faut pas moins à Jean-Luc Guéry pour redresser l’entreprise. Optimum est à l’équilibre dès 2007 et redevient rentable en 2008. Son EBITDA progresse chaque année jusqu’en 2016 ! Optimum compte alors 200 collaborateurs, réalise 1,3 million de portes de placards par an pour 50 millions d’euros de chiffre d’affaires. En 2010, son actionnaire principal souhaite vendre et fait entrer au capital le comité de direction. En parallèle, l’opportunité de rachat d’une entreprise lilloise en difficulté se présente permettant de renforcer le savoir-faire d’Optimum. 

Alliance à risque

Rapidement, l’entreprise se voit ouvrir le marché britannique, gage de succès. Sauf que l’opération ne se fait pas sans contrepartie de la part de son distributeur, acteur reconnu de la grande distribution spécialisé dans le bricolage. « Pour nous aligner à la concurrence qui massacre les prix, nous sommes obligés de baisser nos prix de 12 %, ce qui équivaut à une perte de 2,5 millions d’euros de marge », commente Jean-Luc Guéry. Alors, pour conserver la solidité financière de l’entreprise, il doit renoncer au site lillois. « Cette baisse de prix a eu un impact social lourd et compliqué », reconnaît-il. Un véritable crève-cœur pour le Ch’ti qu’il était, et pour le dirigeant humaniste qu’il est. 

Senior Advisor pour Arcéane

En 2020, un processus de cession est enclenché, plusieurs fois reporté en raison de la crise du Covid, puis de la guerre en Ukraine. Jean-Luc Guéry s’est fixé décembre 2025 pour quitter l’entreprise et faire valoir ses droits à la retraite. En juillet 2024, il est contacté par Céline Valentin, associée d’Arcéane, qui recherche une opportunité d’acquisition dans l’ameublement pour l’un de ses clients. Le processus est alors relancé, et la mise en relation avec Cyril Jollivet actionnée. « Nous avons déjeuné ensemble et aussitôt il s’est porté candidat à la reprise. L’entreprise cochait toutes les cases de ses souhaits de reprise », commente-t-il. Après le rachat, le 29 octobre 2024, Jean-Luc Guéry a accompagné le repreneur durant un an. L’occasion pour lui de mettre en place ses nouvelles activités de retraité. Et d’intégrer les équipes d’Arcéane en tant qu’apporteur d’affaires et senior advisor dans le domaine de l’industrie. Faisant alors bénéficier à toute l’équipe de ses expériences et compétences en la matière.

Un dirigeant humaniste

« Le fil rouge de ma carrière, c’est la passion de l’industrie et la relation avec les hommes et les femmes de l’entreprise », complète Jean-Luc Guéry.

Patron du Medef 47 depuis 2017, on dit souvent qu’il est un patron de gauche. « Parce que je suis un dirigeant qui aime le social », justifie-t-il. Et surtout parce qu’il a une profonde empathie et un sens de l’équité. « Je n’aime pas que l’on oppose les entreprises de l’économie sociale et solidaire des PME. Les patrons de PME se payent parfois moins que les salariés ! ».

Cet humanisme, cet engagement social et ce réseau, c’est ce qu’Arcéane est venu chercher auprès de Jean-Luc Guéry qui cumule les mandats. Administrateur d’Ameublements Français, président de l’Association Nationale des Industriels du Nouvel Habitat (INOHA) qui fédère 260 entreprises spécialisées dans la rénovation et l’aménagement de l’habitat, trésorier de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot-et-Garonne. Des mandats qui poussent Jean-Luc Guéry à faire valoir ses positions, à défendre ses valeurs, à se mettre au service d’une cause plus grande. Une cause collective : celle d’une économie qui se développe et qui assure une rémunération juste aux collaborateurs.

Un levier supplémentaire pour accompagner les transmissions, les fusions et les acquisitions portées par Arcéane.

 

Nous contacter